Avoir des moments de doute est tout à fait normal et touche chacun de nous. Même ceux qui paraissent absolument sûrs d’eux ont parfois des hésitations. L’envie de réussir amène souvent avec elle la peur de l’échec. Tant que le doute est raisonnable, tu réussis toujours à retomber sur tes pattes. Mais dans le cas contraire, la peur peut prendre le dessus et t’empêcher d’aller de l’avant. Lorsque tu te laisses envahir par tes craintes, tu n’as plus le contrôle sur rien et c’est bien là le problème. Pourtant, ta seule limite, c’est toi-même : non pas parce que tu manques de ceci ou que tu n’es pas cela, mais bien parce que tu ne t’acceptes pas comme tu es. Si la peur est plus forte que le reste, c’est clairement que tu manques d’estime de toi.
Mais avant de réfléchir à ce qui peut nourrir l’estime de soi,
parlons déjà de tout ce qui peut lui nuire.
« Le problème avec le monde c’est que les gens intelligents sont
pleins de doutes alors que les imbéciles sont pleins de certitudes » Charles
Bukowski.
1er signe : Tu te juges sévèrement.
Une chose flagrante lorsqu’on a peu d’estime de soi, c’est que
l’on ne s’accepte pas.
Tu es obsédé par une ou plusieurs parties de ton corps. Tu es
persuadé que ces défauts sont la première chose que l’on voit chez toi. Tu ne
t’aimes pas physiquement et doutes même que quelqu’un puisse te trouver assez
bien physiquement.
Tu focalises sur les points négatifs en toi, ta personnalité, ton
caractère, ta façon d’être avec les autres, tes émotions. Tu as l’impression
que les gens te jugent sans arrêt, ne s’intéressent pas à toi, car tu n’es pas
à la hauteur.
Tu te compares sans cesse aux gens qui t’entourent. Tu vois chez
eux de nombreuses qualités que tu ne retrouves pas en toi. Tu déformes sans
t’en rendre compte la réalité en n’acceptant de voir chez l’autre que des
qualités que tu es loin d’égaler. Tu te sens inférieur et cela te mine le
moral.
Ton perfectionnisme te pourrit la vie dans tous les domaines. Tu te déçois en permanence
et rien de ce que tu fais n’est jamais assez bien. Tu t’épuises à vouloir tout
contrôler que ce soit dans le travail ou dans ta vie personnelle. Tu te crées
sans cesse de nouveaux objectifs complètement surréalistes. Face à l’échec, tu
culpabilises et perds encore plus confiance en toi. Lorsque tu réussis quelque
chose, tu penses que tu ne le mérites pas : tu es victime du syndrome de
l’imposteur.
2e signe : Tu veux plaire aux autres à tout prix et tu t’oublies.
Pour tenter d’endormir ta peur d’être rejeté ou trahi, tu essayes
par divers moyens de t’adapter aux autres.
Sans cesse, tu cherches à séduire ton entourage. Tu fais tout pour
obtenir la permission d'agir et des compliments, quitte à ne pas être toi-même.
Ce qui nous mène au point suivant : Tu te crées un personnage. Dès que tu es
entouré, tu fais semblant d’être quelqu’un d’autre. Tu n’es pas la même
personne en société que dans l’intimité. Tu t’es forgé une véritable carapace
afin de plaire aux autres, mais surtout pour te protéger.
Tu ne supportes pas l’idée de ne pas savoir ce que les autres
pensent de toi. Cela crée en toi une tension interne si forte que tu te sens
quotidiennement dans l’insécurité. Tu t’infliges cette torture de l’esprit en projetant tes propres pensées sur ceux qui t’entourent. Évidemment, tu fais
souvent erreur ou alors, tu fais en sorte que tes craintes se vérifient en voulant te donner raison.
3e signe : Tu t'interdis d’être heureux. Tes choix sont dictés par le désir de ne pas décevoir.
Tu te sabotes en t’interdisant inconsciemment de réussir. Même
quand il n’y a pas de problèmes apparents, tu parviens à faire émerger des
difficultés et à te compliquer l’existence. Tu as tendance à rechercher les
problèmes plutôt que les solutions.
Ton pessimisme est plus
fort que tout et tu as l’impression que la malchance te poursuit. Tu n’écoutes
pas tes propres besoins, tes envies. Tu te contrains dans des choix qui ne
t’appartiennent pas : dans le but de ne pas froisser ceux qui t’entourent. Tu
penses que faire des choses pour toi, c’est de l'égoïsme et l’assurance
de finir seul.
Tu t’interdis de demander de l’aide. Tu préfères rester seul dans
tes problèmes et penses ne pas mériter de soutien. Au lieu d’essayer de trouver
des solutions pour avancer, tu t’enfonces dans l’inaction et ton mal-être. Pour
toi, les échecs se cumulent et tu t’en veux de répéter les mêmes erreurs. Donc
tu finis par te renfermer sur toi. Tu sors peu et tu préfères rester seul chez
toi. Tu es solitaire, mais tu le vis mal. Tu as l’impression de ne pas être
comme la plupart des gens et te sens marginal. Tu préfères prendre la fuite et
éviter les échanges qui sont pour toi une menace.
Tous ces schémas peuvent être plus ou moins accentués selon le
degré de manque d’estime de soi. Ce qui est certain, c’est qu’il y a un lien
indissociable entre la relation que l’on a à soi-même et celle que l’on a avec
autrui. Lise Bourbeau dit avec beaucoup de sagesse que « nous sommes avec les
autres comme ils sont avec nous et comme nous le sommes avec nous-mêmes. Donc
si vous jugez une autre personne d’être injuste, vous l’êtes avec elle ainsi
qu’avec vous-même. » Donc si tu veux que les autres te perçoivent de manière
positive, travaille sur l'estime de toi.
- Apprends à accepter tes qualités, mais aussi tes défauts. (Tu es parfaitement imparfait)
- Fixe-toi des objectifs propres à tes envies. (Vis
la vie que tu désires)
- Mets des actions en place pour augmenter ta
confiance par le biais de l’expérience. (Chaque action te rend plus fort)
- Enfin, donne-toi de l’amour, car tu le mérites
(Personne ne sait mieux que toi ce dont tu as besoin.)
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