Changer son alimentation pour mieux vivre avec le syndrome de l'intestin irritable
Après des années à subir le syndrome de l'intestin irritable, fatiguée et lassée de ces crises de douleur digestive, je me suis décidée à reprendre en main ma santé. Depuis plus de dix ans maintenant j'ai compris que mes troubles digestifs sont étroitement liés à une alimentation inadaptée et une mauvaise capacité digestive. Aussi, l'hygiène de vie est en en partie responsable du SII dont je souffre (syndrome de l'intestin irritable). L'anxiété, le stress, un sommeil de mauvaise qualité, un rythme de vie inadéquate : autant de facteurs à prendre en compte si l'on veut aller mieux.
Colopathie fonctionnelle : aller mieux, c'est possible!
Ces troubles digestifs largement sous-estimés par les médecins me suivent pourtant depuis ma naissance. Ces derniers considèrent que la colopathie n'altère en rien l'état de santé. Pourtant, de simples problèmes "fonctionnels" peuvent engendrer à long terme et dans certains cas de véritables pathologies chroniques. En effet, les maladies de civilisations dites modernes (fibromyalgie, sclérose en plaque, Crohn...) prennent en grande partie leur origine dans l'intestin, organe aux multiples fonctions (immuniraire, nettoyage, métabolique).
Avec tout ce que l'on entend sur le SII, il devient difficile par soi-même de démêler le vrai du faux. Souvent abandonné.es avec notre douleur et sans traitements efficaces, nous sommes forcé.es de "vivre avec".
En dépit de tout, et même si la plupart des médecins ne sont pas formés pour accompagner leurs patients souffrant de SII, vous pouvez vous faire aider par des thérapeutes compétents.
Une approche holistique globale individualisée, particulièrement centrée sur l'hygiène de vie (dont l'alimentation fait partie) permet dans de nombreux cas d'aider les personnes souffrant de pathologies digestives chroniques.
Le thérapeute procède à une anamnèse des troubles et met ainsi en lumière les causes profondes de la maladie grâce à ses observations. Il ne cherche donc pas seulement à éradiquer les symptômes, mais plutôt à enrayer le problème à sa source. Il proposera alors des actions visant à améliorer le quotidien, voire même endormir le syndrome de l'intestin irritable et vivre normalement dans de nombreux cas. Le maître-mot sera donc le suivant : gardez espoir! Et n'hésitez pas à consulter un.e naturopathe, micro nutritionniste ou encore diététicien.ne spécialisé.e dans les troubles digestifs.
Le syndrome de l'intestin irritable et ses conséquences.
Qu'est ce que le syndrome de l'intestin irritable?
- en ralentissant ou accélérant le transit
- en appauvrissant la flore intestinale
- en entravant le travail métabolique au sein de l'intestin (synthèse d'hormones, de vitamines, etc.)
Symptômes de la colopathie fonctionnelle
- les douleurs abdominales, l'hypersensibilité intestinale
- l'inconfort digestif, principalement après les repas
- les troubles du transit intestinal (diarrhées et/ou constipation)
- la fatigue chronique et les douleurs diffuses
- les ballonnements et gaz
- une inflammation de l'intestin
Le diagnostic de la colopathie fonctionnelle
Les conséquences de la colopathie sur la qualité de vie
La dégradation des fonctions digestives et de l'état de santé global.
- La perméabilité intestinale qui provoque la mal absorption des nutriments et par conséquent, aussi des carences nutritionnelles. En effet, à force d'irritations et d'inflammations provoquées par les troubles du transit, la muqueuse intestinale se fragilise et devient poreuse. Elle ne peut également plus assurer son rôle de barrière et de filtre. Par conséquent, elle laisse passer dans le sang certains parasites, déchets toxiques et autres substances pouvant provoquer par la suite une réponse auto-immune.
- La fibromyalgie (douleurs multiples)
- Le syndrome de fatigue chronique
- La dyspepsie ou difficulté à digérer, pouvant résulter à l'origine d'une hypochlorhydrie (manque d'acidité gastrique).
- Les reflux gastro-œsophagiens (souvent traités par des IPP qui dérèglent au long court la production d'acide dans l'estomac.
Anxiété et syndrome de l'intestin irritable: peur d'avoir mal au ventre
Le stress, facteur aggravant du colon irritable
L'anxiété sociale liée au syndrome de l'intestin irritable
SII: errance et combat pour retrouver une bonne santé
Comprendre les causes de ses problèmes intestinaux
Malheureusement, l'hygiène de vie (enfin, surtout l'hygiène que l'on pense "bonne") ne suffit pas toujours! Il m'a fallu presque plus de 10 ans pour le comprendre et réussir à toucher les causes profondes de mon syndrome de l'intestin irritable. En effet, ne suffit pas de retirer un aliment que l'on ne tolère pas pour aller mieux ni de prendre des probiotiques par cure. Si l'on veut véritablement s'attaquer au troubles digestifs, il est impératif d'activer tous les leviers de santé (sommeil, alimentation, activité physique, gestion du stress et des pensées négatives, développement personnel).
Après des années d'errance médicale menant de médecins en gastroentérologues, mais aussi aux médecines douces et alternatives (acupuncture, naturopathie, ostéopathie, chiropracticien, hypnose), on comprend qu'effectivement, les causes de nos douleurs, quelles qu'elles soient, sont bien souvent multifactorielles. Il est même difficile de ne pas s'éparpiller tant le champs des approches thérapeutiques est vaste. A vouloir tout tester en même temps, on ne fait toujours les choses de manière optimum et il devient difficile de savoir ce qui s'avère bénéfique pour soi ou non.
A force de recherches personnelles et de consultations auprès de professionnels de santé passionnés, j'ai réussi pour ma part à mieux cerner mes faiblesses concernant mon alimentation ainsi que la sphère psycho émotionnelle: Des repas trop copieux, des combinaisons alimentaires non optimales, des repas mal mastiqués, trop rapides et un stress chronique de fond totalement délétère ont entretenu mes nombreux troubles digestifs. Le tout aggravé également par beaucoup de pensées négatives et un excès de sport (10h par semaine de fitness qui ont complètement épuisé mon organisme pendant plusieurs années).
La première étape pour soigner la colopathie fonctionnelle reste donc recherche et la prise de conscience des causes sous-jacentes liées à notre mode de vie.
Stop aux aliments pro inflammatoires pour soulager le ventre.
Certains aliments s'avèrent très délétère de manière générale, et encore plus pour les personnes ayant une fragilité digestive marquée.
Le lactose des produits laitiers, mauvais pour les intestins?
J'ai drastiquement arrêté de consommer des produits laitiers à l'exception d'un peu de beurre et de fromage au lait cru.
Pour ces raisons et sur conseil de mon naturopathe, j'ai évincé totalement de mes assiettes tous les yaourts, fromages blancs, crèmes, fromages frais et bien sûr tous les aliments transformés qui contiennent du lactose. (Et ils sont nombreux !). Certaines personnes peuvent à contrario digérer le lait, mais il faut garder à l'esprit que seul le lait biologique et issu d'un élevage de vaches laitière de race pure pourra être toléré si l'on veut éviter certaines pathologies chroniques dans le futur.
Lorsque l'on consomme des produits laitiers, la digestion peut se trouver très fortement perturbée, causant des crampes intestinales et de la diarrhée, voire même de la constipation. En effet, le tube digestif ne possède pas la capacité en règle générale de traiter cet aliment lors de la digestion. Ainsi, les aliments arrivent dans les intestins sans avoir subis les transformations nécessaires: ils fermentent et irritent les muqueuses de l'intestin. C'est alors que surviennent les premiers symptômes.
Le gluten : responsable des ballonnements et du mal de ventre ?
Depuis les années 1960, le blé n'est plus le même que celui d'antan. On distingue donc plusieurs variétés de blé (dont le gluten est issu): d'une part les variétés anciennes de blé que sont le petit épeautre et le Khorasan. Celles-ci contiennent un gluten naturel peu problématique pour les personnes souffrant du SII.
D'autres part, on retrouve le produit plus consommé à l'heure actuelle : le blé moderne issu de nombreuses mutations génétiques tout comme le maïs, toujours dans le but d'obtenir des cultures plus productives et un blé facile d'utilisation pour l'industrie agroalimentaire. Cette protéine de gluten moderne, lorsqu'elle est mélangée à de l'eau, forme une espèce de colle indigeste nocive pour la paroi des intestins. Notre organisme n'a pas été conçu pour absorber un tel aliment : ses enzymes digestives et son système immunitaire ne sont pas assez performants. Le fait que de plus en plus de personnes se disent intolérantes au gluten démontre bien qu'une grande partie de la problématique se trouve en réalité dans la qualité du blé ainsi que de l'alimentation et le mode de vie. Le blé d'aujourd'hui n'a finalement plus rien en commun avec le blé ancien. (42 chromosomes contre 14 à l'époque). Et c'est malheureusement le cas pour de nombreux autres aliments. Les aliments ultra transformés sont donc à éviter si l'on veut protéger son système digestif. Il n'y a rien de mieux qu'une alimentation vivante et brute pour apporter à l'organisme les nutriments dont il a besoin.
Changements alimentaires et approche holistique pour vaincre les problèmes digestifs
Malgré la difficulté, surtout dans les débuts qu'impose le fait de ne pas consommer de produits contenant du lactose et du gluten, j'ai constaté une nette amélioration de mon état digestif.
Que ton alimentation soit ton médicament
Même si le soulagement ne fut pas total, j'ai subi moins de crises de douleurs. Les crises de colopathie étaient plus légères et plus espacées. J'ai par ailleurs arrêté progressivement de consommer des aliments transformés et hyper transformés (même si je n'en consommais que peu en réalité ). Le fait de revenir à une alimentation plus naturelle, plus brute fut un élément clé de mon soulagement. J'ai pu ainsi apporter à mon organisme davantage de vitamines, de minéraux et des nutriments de bien meilleure qualité, nécessaires à ma vitalité.
En limitant les aliments agressifs pour la paroi intestinale et en soutenant mon organisme avec des compléments alimentaires naturels et ciblés comme l'ashwagandha, la L-glutamine, la vitamine D et la berbérine, j'ai réussi à apaiser ma digestion et à remettre en ordre tous les petits dérèglements inhérents au SII. (fatigue, anxiété, stress, rhinite, problèmes de peau et douleurs articulaires).
Attention cependant, tous ces compléments alimentaires et conseils ne doivent pas être utilisés et appliqués au hasard. Pour traiter votre problème digestif, il vaut mieux vous faire accompagner par un spécialiste qui vous aidera au travers d'un protocole individualisé et adapté par rapport à votre situation et votre terrain.
Apaiser le mental : un esprit sain dans un corps sain.
J'ai également un important travail à faire sur la sphère psycho émotionnelle pour me permettre une meilleure gestion du stress. Chose dont j'avais conscience mais que je ne parvenais pas à mettre en application pour deux raisons : je ne savais comment m'y prendre ni quel était l'intérêt de le faire et l'incidence réelle que cela pouvait avoir sur mon état physique.
Comme le précise le naturopathe avec lequel j'ai pu échanger, "ceci n'est pas un sprint mais une course de fond". Le travail naturopathique et d'hygiène vitale est long et nécessite patience, persévérance, mais aussi bienveillance. Aucun intérêt à se mettre la pression. C'est dans la régularité que l'on perçoit l'amélioration des symptômes. Au fur et à mesure des mois qui passent, j'arrive à mieux comprendre mon corps, ses besoins et ses réactions : qui sont en vérité des messages envoyés sous forme de symptômes visant à m'alerter que quelque chose n'est pas en équilibre en moi (d'un point de vue physiologique ou psychique, rien n'est laissé au hasard : c'est ce que l'on nomme le causalisme).
Je ne rentrerai pas trop dans les détails, mais grâce à un protocole naturopathique rigoureux, j'ai pu stopper ma tendance à l'hypoglycémie, aux vertiges, à la fatigue et à l'hypothyroïdie. Je suis même convaincue que sans cela, mes maux se seraient aggravés au fil du temps, et auraient peut-être pris le chemin d'une pathologie plus conséquente.
Les aliments à éviter en cas de syndrome de l'intestin irritable
- pain
- céréales transformés type muesli à l'avoine
- brioches et viennoiseries
- gâteaux industriels
- gâteaux et desserts à base de farine de blé
- Farine de schaar au maïs et fécules
- pâtes, lasagnes
- plats préparés
- desserts lactés
- crème glacée
- yaourts
- fromage blancs
- chocolat au lait et blancs
- boissons au cacao lacté
- desserts contenant du lait
- fromages pasteurisés
- sauces industrielles
- crème fraiche et crème liquide
- chantilly
- lait (en même temps, beurk)
- plats contenants des additifs industriels
- crudités
- crucifères
- légumineuses
- protéines animales de qualité médiocre
- chocolat
- aliments à hauts index glucidique tels que les farines et produits céréaliers
- les fruits (éloignés des repas idéalement, alterner entre cuits et crus)
- les graisses (petite quantité et de bonne qualité)
- café & alcool (désolé!)
Le régime low FODMAP, pour réduire la fermentation dans l'intestin
- Fermentable
- Oligosaccharides (fructo-oligosaccharides, galacto-saccharides)
- Disaccharides (lactose…)
- Monosaccharides (glucose, fructose)
- And
- Polyol (édulcorants : sorbitol, mannitol, xylitol)
Pratiquer le jeûne intermittent pour soulager son ventre
Pourquoi le jeûne Intermittent est bénéfique pour les intestins sensibles ?
Le jeûne Intermittent est-il bon pour tout le monde ?
Une alimentation plus sereine pour un ventre apaisé et se libérer de la charge mentale
Lors de mon errance alimentaire et médicale, j'ai eu également la très mauvaise idée de me laisser tenter par une diète hyper protéinée assez réputée mais pas pour autant qualitative et bénéfique sur le plan santé. Et oui, on fait tous.tes des erreurs. Et on apprend de ces dernières pour ne plus se faire avoir !
Attention aux modes alimentaires tendances et aux régimes restrictifs dangereux pour votre santé
Au bout de quelques semaines de ce régime alimentaire très protocolaire, les protéines transformées à base de soja et de pois m'ont donné de gros ballonnement suivi de douleurs digestives tous les soirs.
Mis à part une perte de masse grasse effarante, et une hyperactivité provoquée par des thés énergisants de cette même marque, j'ai réalisé que rien de bon ne sortirait de cette alimentation. Une nutrition non individualisée et excessivement chère pour ne rien arranger !
Si le sujet des protéines en poudre vous intéresse, je vous invite à aller faire un petit tour par ici !
Les vitamines synthétiques, le sirop de glucose, les édulcorants et les amidons ou autres extraits transformés et déshydratés d'ingrédients n'ont rien de naturel. Le corps n'a pas été conçu pour vivre avec cette alimentation (même partiellement ! ).
Je n'ai toujours pas compris d'ailleurs pourquoi l'on vante une boisson protéinée qui contient tant de sucres raffinés (quasiment 100% des glucides qu'elle contient sont du sucre pur !)
Lâcher-prise et stop au contrôle de l'assiette
Après tant de mauvaises expériences et d'errance, de prises de tête pour savoir ce qui est bon ou mauvais, j'ai finalement ressenti un profond besoin de faire la paix avec mon assiette et de retourner à l'essentiel. Car à trop penser, on finit par oublier de vivre et l'on se rend compte que la place que l'alimentation prend dans notre vie n'est pas saine.
Le besoin qu'on les gens à contrôler leur nutrition pour vivre un "healthy lifestyle" peut vite déborder sur des pathologies du comportement alimentaire (TCA). S'installe alors une angoisse de prendre du poids, de ne pas manger suffisamment correctement et de ne plus rien contrôler.
La santé mentale est pourtant tout aussi importante que la santé physique. Gardez à l'esprit qu'une alimentation saine ne peut l'être que si votre mental est apaisé. Trop de pression engendre des comportements compulsifs ou obsessionnels (cheatmeal et repas gargantuesques, compensations extrêmes) qui auront inévitablement un impact négatifs sur votre santé. (fatigue, mal-être, épuisement, carences, troubles digestifs…)
Et la chrono nutrition, késako?
Si vous ne connaissez pas la chrononutrition, il s'agit d'un régime ou plutôt un mode d'alimentation qui consiste à manger les "bons aliments" au "bon moment" de la journée afin que le corps puisse les assimiler de manière optimale.
Pourquoi la chrononutrition est intéressante ?
Il paraît, d'après certains experts (peu d'études sur le sujet) et surtout d'après le docteur Delabos, spécialiste en chrononutrition, que le corps est pourvu d'enzymes spécifiques qui fonctionnent plus ou moins efficacement selon les moments de la journée. Ces enzymes qui participent au travail de la digestion des aliments que nous mangeons ne sont donc pas actives 24/24h d'où l'importance de "hiérarchiser" sa nutrition.
En l'occurrence, le matin il faudrait manger selon ce principe gras et protéiné; donc du fromage, de la charcuterie et surtout pas de sucre. Car le matin, consommer des glucides simples en quantité serait forcément la cause d'un pic d'insuline entraînant de l'hypoglycémie dans le courant de la matinée. Je vulgarise ici les explications, car il est évident que tout est bien plus complexe.
Le midi il faudrait manger des protéines et des féculents et enfin à 16h, des fruits et des oléagineux afin de recharger l'organisme en sucre.
Le soir, le repas peut-être sauté si l'on n'a pas faim (jeûne), car le Dr Delabos estime que le dîner n'est pas indispensable (l'organisme aurait déjà reçu tous les nutriments essentiels sur les autres repas). En revanche, si vous ne mangez pas le soir comme il est conseillé du poisson et des légumes, il faut ajouter dans ce cas, au petit déjeuner, une portion de fibres puisque les autres repas n'en contiennent pas assez.
Cette manière qu'a la chrono nutrition de structurer les assiettes dans la journée possède l'avantage de simplifier les repas et donc de les rendre plus digestes. Les fibres sont consommées en petite quantité et moins nombreuses sur une journée ce qui limite fortement les risques de fermentation dans l'intestin. De nombreuses personne réussissent à perdre du poids et à retrouver une meilleur vitalité ainsi. Mais attention, comme toute alimentation, la chrono nutrition comporte des faiblesses et peut ne pas vous convenir.
Pourquoi doit-on se méfier de la chrono nutrition quand on souffre du syndrome de l'intestin irritable?
L'alimentation n'est pas une science exacte.
Ce principe de nutrition, très mis en avant par de nombreux thérapeutes peut paraître très restrictifs et ne pas convenir à toutes et à tous. Aucun mode alimentaire ne peut convenir à une population entière étant donné que nous ne sommes pas tous égaux face à l'alimentation. Certains supporterons parfaitement l'alimentation végétale quand d'autres ne pourront pas maintenir une bonne santé sans consommer de protéines animales. Certains seront intolérants à des familles d'aliments, etc.
N'oublions pas que nos besoins nutritionnels sont variables et doivent s'adapter à notre mode de vie et nos particularités physiologiques et psychologiques. Par ailleurs nous sommes tous.tes doté.es d'un microbiote intestinal unique qui nous différencie les uns des autres. D'où l'impossibilité de pouvoir considérer que l'on doit tous s'alimenter sur le même modèle.
Les limites de la chrono nutrition
Le premier problème que j'ai rencontré avec la chrono nutrition lorsque je m'y suis intéressée en pratique, est le manque de fibres. Moi qui possède un transit extrêmement paresseux, j'ai eu beaucoup de mal à me priver des légumes et fruits qui prenaient auparavant une place très importante dans mes repas. J'ai donc vu un retour fulgurant des crises douloureuses liées à une constipation importante.
Ensuite, mon foie a nettement été mis à mal à cause de cette alimentation riche en gras saturé le matin. Une lourdeur au niveau du côté gauche de l'abdomen et du foie revenant en permanence chaque jour, ainsi qu'une fatigue après les repas et une peau soudainement acnéique sont bel et bien des marqueurs démontrant que la digestion n'est pas bonne.
Il m'a fallu quelques semaines pour comprendre que ce mode d'alimentation n'était adapté ni à mon mode de vie, ni à ma pathologie digestive. Malgré une amélioration partielle de mes troubles digestifs (plus de ballonnements sans doute dû à l'absence de fibres), cette diète est loin d'être optimale pour moi.
Le fait d'être dans le contrôle permanent de ce que l'on mange (y compris de s'interdire un fruit le matin par exemple ou des légumes le midi) peut engendrer une grande frustration. Et comme déjà expliqué plus haut, celle-ci ne fait pas bon ménage avec notre digestion et notre charge mentale!
Ces affirmations sont d'autant plus choquantes qu'elles sont tout à fait infondées puisque que vous mangiez votre fromage le matin ou le soir, ce n'est pas l'horaire qui favorisera la prise de poids. Les phénomènes en questions sont bien plus complexes et nombreux que cela !
Voilà pourquoi j'ai finalement arrêté le suivi avec cette praticienne. J'ai bien conscience que son protocole a pu aider de nombreux autres patients soit à vaincre des problèmes digestifs, de choléstérol, soit à perdre du poids, mais ce plan alimentaire n'était pas ce qu'il y avait de mieux vis à vis de mon SII.
Le retour à une alimentation libre, la fin des restrictions et le retour du plaisir de manger
L'alimentation hypotoxique et anti-inflammatoire
Finalement, bien manger, c'est surtout manger des aliments naturels, non transformés, biologiques tout en comprenant son horloge interne et ses besoins nutritionnels personnel.
L'alimentation hypotoxique, c'est quoi ?
- Limiter fortement les céréales (surtout les plus industriels)
- Eviter les produits laitiers
- Supprimer tout aliment industriel hyper transformé
- Réduire la température de cuisson des aliments pour éviter leur toxicité (cf réaction de Maillard)
- Consommer frais, cru, cuit à la vapeur et à température basse
- Manger biologique
- Consommer des superaliments riches en vitamines et minéraux
Pour ceux qui seraient intéressés par cette alimentation, je vous encourage à lire les travaux des docteurs Seignalet et Lagacé. Vous pouvez facilement trouver des guides de recette comme celui qui me sert à la maison (le régime hypotoxique de Marie-France Thivierge).
La prise de conscience : pas de recette miracle pour soigner le syndrome de l'intestin irritable
Si j'ai bien appris une chose durant ces dernières années, c'est qu'aucun individu ne peut vous connaître mieux que vous-même. Ne laissez personne vous dire ce qui est bon ou mauvais pour vous de manière catégorique! En effet le doute est toujours le bienvenu et permet d'avancer vers une meilleure connaissance et compréhension de la santé.
Dès lors que l'on vous fait des injonctions, posez-vous la question suivante : est-ce que ce qui est bon pour lui/elle est forcément bon pour moi ? Sommes-nous parfaitement identiques en tout point de vue? Et vous verrez que la réponse est bien évidemment que NON !
Chaque personne est singulière et ne réagit pas de la même manière à un mode alimentaire. Chaque individu possède des besoins nutritionnels mais aussi émotionnels qui lui sont propres et un métabolisme spécifique.
Aussi, nous ne sommes pas seulement des êtres de chair. Nous trainons sur nos épaules notre vécu et dans notre corps, nos émotions cristallisées qui font de nous des êtres totalement uniques.
Parfois-même la science ne parvient pas à expliquer certains faits qui défient toute logique scientifique.
Aussi, celui qui ne digère pas ses émotions ne peut digérer ses aliments. Comment faire alors pour aller mieux? Peut-être en étant moins intolérant avec soi-même et en acceptant ce qui est ou ce qui a été. Vous savez, ce passé qu'on n'a toujours pas digéré même après des années !
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